Ces nobles patriotes de la Tunisie

Ces nobles patriotes de la Tunisie

À l’occasion de la Fête nationale de la Tunisie du 20 mars, j’adresse mes meilleurs vœux de bonheur, de paix et de prospérité à mes cher(e)s compatriotes. Et, il me fait plaisir de rendre hommage à « Ces nobles patriotes de la Tunisie ».

• Habib Bourguiba (1903-2000), président de 1957 à 1987 et père de la Tunisie moderne. Parmi ses réussites : gratuité de l’éducation et de la santé, égalité entre hommes et femmes, développement économique, progrès social, relations cordiales avec l'occident, tolérance et respect des autres cultures.

• Moncef Bey, né en 1881 à Tunis et mort en 1948 à Pau en France. Il est bey de Tunis du 19 juin 1942 à sa destitution le 15 mai 1943. Il est l’un des principaux soutiens au mouvement nationaliste, et aussi le premier chef d'état au monde à désapprouver publiquement les mesures antisémites dès son intronisation le 19 juin 1942. Il était certainement le monarque le plus aimé et le plus proche du peuple tunisien.

• Tahar Haddad (1899-1935), était un intellectuel, syndicaliste et homme politique tunisien. Militant et activiste, l'évolution de la société tunisienne lui doit beaucoup. Défenseur acharné des droits syndicaux des travailleurs tunisiens, de l'émancipation de la femme tunisienne et de l'abolition de la polygamie dans le monde arabo-musulman. Il est un personnage incontournable et respecté de l'histoire de la Tunisie.

• Farhat Hached (1914-1952), À 32 ans, il regroupe les syndicats autonomes du Nord et du Sud, et la Fédération générale tunisienne du travail au sein de l’UGTT, et il est promu secrétaire général de la centrale syndicale, qui s’engage ensuite aux côtés du Néo-Destour dans sa lutte anticolonialiste. À 38 ans, il est abattu par l'organisation terroriste coloniale "La Main Rouge".

• Bahi Ladgham, né en 1913 à Tunis et mort en 1998 à Paris, est un homme politique tunisien, un des grands leaders de la lutte nationale, fondateur de l’armée nationale et l'un des bâtisseurs de la Tunisie moderne. Il a occupé plusieurs postes importants auprès du président Habib Bourguiba, notamment, ministre de la Défense, ministre des Finances et Premier ministre. Il fut l’homme des missions difficiles dont la crise de Bizerte, le différend tuniso-égyptien, le règlement du contentieux frontalier avec l’Algérie et la crise jordano-palestinienne de 1970. Il est connu pour sa loyauté et son intégrité, son respect de la chose publique et l’amour de la patrie.

• Hédi Nouira, né en 1911 à Monastir et mort en 1993 à La Marsa, est un homme politique tunisien, militant très proche de Habib Bourguiba. Il fut ministre de l'Intérieur, ministre du Commerce, ministre des Finances, puis, il a été chargé de fonder la Banque centrale de Tunisie jusqu'à ce qu'il fut appelé à la fonction de Premier ministre qu'il occupe durant dix ans, renforcé par l'embellie économique et le progrès social. À vrai dire, feu Hédi Nouira est plus qu'un gestionnaire, c'est un réformateur qui chérit l'idée de la liberté. Partisan d'une politique économique libérale ouvrant la voie à l'initiative privée et à l'économie de marché, il a permis à la Tunisie de connaître une évolution et une stabilité remarquable.

• Habib Thameur, né en 1909 à Tunis et mort en 1949 dans un accident d'avion à Lahore au Pakistan, est un homme politique et médecin tunisien. Il effectue ses études de médecine à Toulouse et devient en 1936 président de la cellule du Néo-Destour. Suite aux événements du 9 avril 1938 revendiquant des réformes politiques, notamment l'institution d'un parlement, qui aboutissent à une fusillade sanglante et les arrestations des dirigeants nationalistes, il est chargé de la direction secrète du Néo-Destour. Un an plus tard, Il devient président par intérim du Néo-Destour et conserve ce poste jusqu'au congrès de Tunis qui a abouti à la désignation de Bourguiba en tant que président du mouvement, et Thameur en tant que directeur.

• Tahar Sfar (1903-1942), est une grande figure du mouvement de libération nationale en Tunisie. Il fut l'un des fondateurs du Néo-Destour. Natif de Mahdia, il effectue de brillantes études à Tunis, puis à Paris. Il se retrouve avec des camarades du Collège Sadiki, tel Habib Bourguiba, et parmi ses camarades français à la faculté tel le futur président du Conseil Edgar Faure. Sfar rentre à Tunis en 1928 pour exercer le métier d’avocat, et il milita farouchement pour l'indépendance du pays. Quelques années plus tard, il est assigné à résidence à Zarzis. Il est libéré après un an de détention, puis il se retrouve de nouveau en prison après la grave crise d'avril 1938. Une autre année de prison et il en sortit affaibli et malade. Il décèdera trois ans plus tard.

• Radhia Haddad (1922-2003), née Radhia Ben Ammar à Tunis et morte à Carthage, est une militante féministe tunisienne et grande figure du mouvement de libération nationale. Elle est la première femme députée tunisienne et l’une des premières femmes parlementaires en Afrique. Elle a présidé, pendant 15 ans, l'Union nationale des femmes de Tunisie. Elle a lutté, principalement pour les droits de travail et d’éducation de la femme.

• Bchira Ben Mrad (1913-1993), avec le soutien de son père, le Cheikh El Islam Mohamed Salah Ben Mrad, elle fonde et préside la première organisation féminine Tunisienne : «l'Union musulmane des femmes de Tunisie» (UMFT) de 1936 à 1956. Son père lui donna également, ainsi qu'à ses sœurs, une éducation moderne qui leur permit de se mêler étroitement à la vie intellectuelle et culturelle de Tunis.

• Alia Babbou ou «Saïda Alia» comme on aimait l’appeler, est une animatrice de radio et pionnière du féminisme, militante engagée dans la politique, notamment au Néo-Destour. Cette femme très cultivée et d’une rare élégance, a animé de 1958 à 1984 toutes les matinées de chaque dimanche la populaire émission «Jannet latfel» (Paradis des enfants). Elle a également fondé à Bizerte le premier noyau de scouts féminins.

• Majida Boulila (1931-1952), née Majida Baklouti à Sfax, est une militante et figure du mouvement national tunisien. En 1952, malgré qu'elle est enceinte, elle est arrêtée par les autorités coloniales françaises et placée en détention dans le camp pénitencier de Téboursouk. Arrivée au terme de sa grossesse, elle est transférée à l'hôpital régional de Sfax où elle succombe à une hémorragie.

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Source : jeuneafrique.com, leaders.com.tn, businessnews.com.tn, mosaiquefm.net, www.nachoua.com, 0rientelle.wordpress.com, africanmanager.com, wepostmag.com, gnet.tn, histoire de la tunisie. ______________________________________________________________________________

Huile sur toile
36" x 30" (91cm x 76cm)
Collection : privée

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