Huile sur toile
36" x 30" (91cm x 76cm)
Collection : privée
Gabès, c'est l'antique Tacapès, qui est le nom libyco-berbère de la cité à son origine. Au fil du temps, avec la suppression du préfixe «Ta», le nom a changé à Kapes, puis les Arabes l'ont transformé en Kabes pour finalement devenir Gabès. Son nom d'origine, nous fait conclure que la cité a été fondée par les Berbères bien avant l'arrivée des Phéniciens qui regroupent l'une de ses agglomérations en comptoir commercial. Avant de devenir une colonie romaine à partir du IIe siècle avant J-C. Elle connut une période de prospérité à l'époque bizantine. Puis elle a été annexée au royaume de Numidie vers 162 avant J.C par le roi Massinissa. Son territoire s’étendait jusqu’à la « Fossa regia » qui marquait la limite entre le royaume de Carthage et celui de Numidie.
Entre les années 645 et 660 après J-C., Gabès fut conquise par les Arabes. Elle dépendait du pouvoir central du Kairouan. Ce fut une période de stabilité et de prospérité. Sous la dynastie Aghlabiste elle occupa une place de choix parmi les villes du pays, immédiatement après Kairouan. Le géographe arabe Al-Bakri parle au VIIe siècle de Gabès comme d'une grande ville ceinte par une muraille de grosses pierres et parsemée de constructions antiques. Selon lui, la cité possède une forte citadelle, plusieurs faubourgs, situés à l'est et au sud du centre-ville, des bazars et des caravansérails, une mosquée magnifique et un grand nombre de bains. Située à 406 kilomètres de Tunis, au fond du golfe de Gabès, auquel elle donne également son nom et qui constitue une importante réserve ornithologique. Elle a la particularité d'être à la fois la seule oasis côtière au monde et un port maritime. Elle possède une des plus belles plages de la Tunisie, une soixantaine de kilomètres de sables fins. Et les attractions ne manquent pas : le musée des traditions et des coutumes où vous pourrez découvrir certains habits traditionnels, des outils et des monnaies anciennes et le mode de vie des oasis; le Souk de Jara, avec les habituelles maroquineries qui côtoient les produits originaux de Gabès, les bijoux, les cuivres, les djellabas, les babouches, les épices, le henné, et les produits faits avec les feuilles de palmier; la Mosquée de Sidi Boulbaba est le monument le plus ancien et le plus vénérable de la ville. En effet, Sidi Boulbaba était le barbier du Prophète et il a choisi de finir ses jours dans la cité de Gabès. La cour de la mosquée est d’une beauté magnifique; la promenade en calèche dans les oasis. Ce qui est incroyable et inacceptable, c'est que l'ancien régime n'a rien fait, pour mettre en valeur la beauté de cette merveilleuse ville et la protéger contre la pollution. Chaque fois que je pense à Gabès, je me rappelle de tous ces gens merveilleux, bienveillants et accueillants, et il ne m'est jamais assez de les remercier, en particulier la famille de mon ami Sami Missaoui qui nous a accueilli très chaleureusement, moi et ma sœur, et nous ont fait découvrir les spécialités gastronomiques délicieuses de Gabès, et nous ont fait découvrir également les merveilles de leur ville. Mes remerciements s'adressent également à mon ami Lamine Ounis, que j'ai surnommé « le génie de Gabès ». C'est un homme extraordinaire, d'un talent d'inventeur formidable. Il possède des idées incroyables, et il avait déjà construit un bateau. Lorsqu'il m'a invité chez lui, j'étais agréablement surpris par la richesse de sa bibliothèque. À cette époque, à vue d'œil, j'ai comparé avec la mienne, et je pense qu'il avait plus que deux milles livres de qualité ! C'est lui qui m'a fait visité le Sud tunisien et m'a fait découvrir les merveilles, entre autres, de Djerba, Tataouine et Matmata. Encore une fois, Merci à tous ces merveilleux Gabésiens et Gabésiennes que je n'oublierai jamais. Par Abdelhamid Hanafi
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