En 1967, il refuse de se rendre au Vietnam pour aller y combattre les Viêt-Côngs, en disant : « Aucun Viêt-Cong ne m'a jamais traité de nègre ». Il est arrêté et reconnu coupable de fraude. Il n'est pas emprisonné, mais dépossédé de son titre mondial et de sa licence de boxe. Il ne combat plus pendant près de quatre ans, jusqu'à ce que son appel soit finalement reçu et sera acquitté par la Cour suprême américaine en 1971.

Entre l’automne 1973 et l’automne 1974, il bat Ken Norton, Joe Frazier, puis l’invincible George Foreman par K.O au 8e round devant environ 100 000 spectateurs dans The Rumble in the jungle, à Kinshasa, considéré comme l’un des plus grands combats de tous les temps. Sa rivalité avec Frazier atteint son paroxysme à Manille, l’année suivante, mais Mohammed Ali, à présent rallié à l’islam sunnite, conserve son titre jusqu’en 1979, malgré une courte parenthèse où il le céda à Leon Spinks en 1976. Mohamed Ali est connu pour son style de combat peu orthodoxe pour un poids lourds, incarné par son slogan « vole comme un papillon, pique comme l'abeille ».

En 1999, Mohamed Ali, multiple champion du monde des poids lourds, figure de l’opposition à la guerre du Vietnam et de la bataille pour la reconnaissance de l’égalité des droits des Noirs américains, il a été élu par par Sports Illustrated et la BBC : personnalité sportive du XXe siècle. En 2005, il est décoré de la Médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis. Et il reçoit, à Berlin, la médaille de la paix Otto Hahn, au nom de l'Organisation des Nations unies pour son engagement en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour l'émancipation culturelle des noirs à l'échelle mondiale».

En plus de ses performances sportives, il atteint une notoriété inégalée chez un sportif par son goût du spectacle, et ses prises de positions religieuses et politiques. C'est un homme d'action, de principes et de conviction. Il a inspiré beaucoup de gens, notamment Kareem Abdul-Jabbar, le plus grand joueur de basket-ball de l'histoire de la NBA. Depuis vendredi soir à Los Angeles, des touristes du monde entier, des admirateurs et admiratrices cherchent le 6801, Hollywood Boulevard, où Mohamed Ali est le seul parmi plus de 2 500 célébrités à avoir obtenu que son étoile ne soit pas gravée sur le trottoir, mais placée sur un mur à hauteur d'homme. « Je porte le nom du prophète Mahomet et il est impossible que je permette à des gens de piétiner son nom », avait-il expliqué en 2002. Dans sa vie privée. Mohamed Ali a 9 enfants, dont sa fille Laila Ali, qui a également embrassé une carrière de boxeuse.

Le vendredi 3 juin 2016, après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé à l'âge de 74 ans. La cérémonie d’hommage, dans sa ville natale de Louisville, dans le Kentucky, a commencé jeudi 9 juin 2016 et s'est poursuivie vendredi 10 juin. Parmi les personnalités présentes, Bill Clinton, l’ex-président, fera partie des orateurs qui prononceront son éloge funèbre, aux côtés de l’humoriste Billy Cristal. Une foule est venue du monde entier pour faire ses adieux au « Greatest » Mohamed Ali. Il importe de souligner que les 15 500 tickets d’accès à la cérémonie funèbre ont été écoulés en une demi-heure, et qu'un cortège de plusieurs milliers de personnes, suit la procession sur près de 30 kilomètres, jusqu'à sa dernière demeure. Paix à son âme !

Identification du boxeur mis KO : Sonny Liston