C’est dans l’état birman de l’Arakan, au sud-ouest du pays, frontalier du Bangladesh, que vivent 1,3 million de Rohingyas. Cette minorité musulmane en Birmanie, ne demande que de vivre en paix, mais malheureusement, elle est la cible de nombreux massacres et d'actes barbares. À vrai dire, c'est un véritable génocide. À l’origine de ce génocide, une loi datant de1982, imposant le bouddhisme comme religion d’Etat, et en retirant la citoyenneté aux Rohingyas, en faisant d’eux un peuple apatride, sans identité légale et sans droits. Depuis ce temps, silence, on massacre les musulmans Rohingyas.

Certes que les principaux responsables des massacres des Rohingyas sont les militaires, ainsi que les bouddhistes extrémistes et à leur tête le moine Ashin Wirathu, une figure emblématique du mouvement islamophobe qui agite le pays depuis plusieurs mois, mais, il ne faut pas oublier le mutisme de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix et dirigeante de la Birmanie depuis 2016. Elle est aujourd'hui sévèrement critiquée par une partie de l'opinion internationale, qui lui reproche son attitude à l'égard de la minorité musulmane des Rohingyas. D'ailleurs, une pétition réclamant qu'on lui retire sa médaille du prix Nobel, a pris de l'ampleur ces derniers jours et recueille désormais près de 350 000 signatures. Sans oublier que la jeune Pakistanaise, prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a appelé son homologue Aung San Suu Kyi à condamner le massacre. La jeune Malala a écrit sur son compte Twitter : «Chaque fois que je regarde les informations, j'ai le cœur brisé face aux souffrances des musulmans rohingyas de Birmanie».