Depuis la publication du premier numéro en mars dernier, nous avons reçu plusieurs commentaires, pour nous féliciter, nous encourager, et dont certains cas, pour nous apporter des suggestions. Dans la rubrique "Courrier des lecteurs" du présent numéro, il nous fait plaisir de publier quelques lettres de nos lecteurs. Rappelons également que nombreux médias, entre autres, "The Gazette" de Montréal, Actualités CDN et Jeune Afrique ont parlé en termes élogieux de notre magazine.

Former une équipe de collaborateurs professionnels, de talents aussi remarquables, qui ont accompli bénévolement un travail extraordinaire, ne s'est pas avéré tâche facile. Aussi, il faut reconnaître que la revue Sans Frontières n'aurait jamais été réalisée sans l'initiative d'Alliance Canada-Tunisie, ainsi que le soutien et l'encouragement des donateurs et des annonceurs expressément nommés à la page 4 du premier numéro.

Bien sûr, avec un budget de départ "zéro" et une nouvelle équipe de rédaction et de collaborateurs bénévoles, il fallait s'attendre à quelques erreurs et imperfections dans le premier numéro. C'est pourquoi, nous vous prions de nous excuser et nous vous assurons que des mesures ont été prises pour que ce problème ne se répète pas.

Afin de permettre à nos lecteurs de bien connaître nos intentions, il s'impose ici, de définir nos objectifs et de préciser nos préoccupations.

Il est vrai qu'en cette fin de siècle, le développement fulgurant des technologies de pointe et des télécommunications a ouvert le monde, au point où les frontières ont perdu leur raison d'être. Il est vrai aussi, que de nombreux pays, des gens d'affaires et des travailleurs ont tiré profit de la mondialisation économique. Cependant, il faut avoir la tête ailleurs pour ne pas se rendre compte que la réalité cruelle d'aujourd'hui nous oblige à regarder l'autre côté de la médaille.

Il suffit de penser à la volatilité des marchés financiers, le chômage de masse, la fluidité des capitaux, les risques de la pollution et la dégradation de l'environnement, l'accroissement des maladies meurtrières, la prolifération de la criminalité, la montée du racisme et la violence des intégrismes. A ces exemples, il faut ajouter les problèmes de la pauvreté extrême qui affecte un quart de l'humanité, et de l'analphabètisme qui touche un milliard des habitants de la planète, pour s'en rendre compte que la terre ne tourne pas rond pour tout le monde.

Nous sommes conscients qu'il n'y a pas une solution miracle pour résoudre une bonne partie de ces problèmes à court terme, et les dirigeants politiques ne sont pas les seuls à pouvoir faire. Nous sommes aussi conscients que les belles paroles et les déclarations d'intention ne changent rien aux dures réalités. Ce que nous souhaitons, c'est une solidarité internationale, à laquelle s'impliquent tous ceux qui sont animés par la volonté d'améliorer le sort des plus démunis dans le monde, ainsi que le sort de notre planète, afin de trouver une solution efficace et rapide pour maîtriser soigneusement la mondialisation et bâtir un monde meilleur.