Le peintre retrouve ici les traces de ses origines
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Abdelhamid Hanafi :
Peindre
l'éternelle
Tunisie
PROFITANT
de son séjour en Tunisie, nous avons fait la connaissance d'un de nos
compatriotes émigré il y a longtemps au Canada. Abdelhamid Hanafi, peintre naïf, vient de
débarquer chez nous avec en tête l'idée d'éditer un livre parlant de la Tunisie, appuyé de
ses oeuvres peintes. Une façon de voir autrement son pays natal.
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Depuis des années, Abdelhamid Hanafi a fait de la migration un mode de vie, L'homme
vit de périple en périple à travers le monde. Sa quête et sa soif de connaissance et de
rencontres n'a pas de limites. Sa personnalité et sa peinture témoignent
«des cultures, des êtres qu'il a côtoyés, connus, aimés»
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En effet, de la France, à l'Allemagne, de la Suède au Canada, de la Norvège aux États-Unis,
ce peintre cherche, fouille et capte le charme discret des endroits qu'il préfère, des
endroits où il a vécu. Amoureux passionné de la peinture naïve dès son jeune âge (il peint
depuis l'âge de 8 ans), ce peintre polyvalent s'intéresse à tout ce qui touche l'être humain,
à la vivacité. Ce qui frappe le plus dans les oeuvres de cet artiste «voyageur»,
c'est la lumière sous toutes ses formes, dans une «ambiance des couleurs vives et fraîches».
Ses toiles sont loin d'être stables ou monotones, bien au contraire, chaque scène est en soi une
véritable tranche de vie, à tel point que le spectateur a l'impression d'assister à la scène
et de faire partie du décor.
Les oeuvres de Hanafi sont largement connues. En fait, elles font partie d'importantes collections :
Musée des Beaux-Arts de Göteborg en Suède, Musée d'art naïf de Paris, celle du roi et de la reine
de Suède, de l'actrice Jean Peters, veuve du milliardaire américain Howard Hughes, et de bien
d'autres à travaers une vingtaine de pays.
Sa dernière «halte» l'a ramené à son pays d'origine : la Tunisie, où il est en train de préparer un
ouvrage. Pour les besoins de son nouveau projet, Abdelhamid Hanafi entend voyager tout au long de
la Tunisie, du Nord au Sud, de l'est à l'Ouest, afin de prendre des images des villes et monuments du pays.
Ainsi, après une absence de plus de vingt-cinq ans, l'artiste retrouve ses souvenirs et subit le choc des
images du réel, traduisant une Tunisie fascinante, riche en civilisations et en cultures.
Mehrz Amri
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Le Renouveau, Culture, par Mehrez Amri, 14 août 1994
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