Rue St-Denis, Montréal, 1991
Huile sur toile
Prêt de Susan Frank et de Max Haberkorn
(Photo : Harry Foster © Société du Musée canadien des civilisations)
Variétés de la Médina, Sousse, 1995
Huile sur toile
Prêt de Darra Lang et de Malcolm Pesner
(Photo : Harry Foster © Société du Musée canadien des civilisations)
Hanafi
ces pays qui m'habitent
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EXPOSITION
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«Il y a plein de monde dans mes tableaux, pour que je me sente entouré et aussi parce que
cela enrichit la scène. Les personnages sont là pour que je me sente bien, pour me rendre heureux,
et pour leur faire plaisir... ce sont mes enfants, je les mets au monde comme on accoucherait de bébés. [...]
Chez nous, par exemple, les souks sont très peuplés. Et lorsque c'est très peuplé, très animé...
la vie est beaucoup plus présente.»
Extraits d'une entrevue avec l'artiste |
Abdelhamid Hanafi est né dans la ville tunisienne de Menzel-Bourguiba, construite par
les colonisateurs français. Il commence à dessiner très jeune. Adolescent, il adopte la gouache,
puis l'artiste Béjaoui accepte de l'initier à la peinture à l'huile et à la mosaïque. En 1969, il quitte
la Tunisie pour la France, où il entre en apprentissage chez le sculpteur Tati, pour séjourner ensuite
en Allemagne fédérale et en Suède. En 1977, il décide d'émigrer au Canada et élit domicile à
Montréal. Il complète alors sa formation artistique par des cours privés en gravure, au Centre de
conception graphique Graff, et en joaillerie, avec le bijoutier Léo Beinglas.
Dès son adolescence, ce sont les scènes de la vie urbaine (activités quotidiennes, fêtes,
événements sociaux) qui retiennent son attention. Il les peint joyeuses, vivantes, très colorées
et pleines d'humour : Mon objectif est de faire un travail qui rende heureux, explique-t-il. En outre,
ses tableaux fourmillent – à la manière des souks de son enfance – de personnages de tous les âges,
actifs ou observateurs, d'ici et d'ailleurs. De la sorte, il tente de rapprocher les êtres et les cultures :
Je me sens comme... un point de jonction entre différentes cultures.
Parce que les toiles de Hanafi représentent des condensés de la vie des lieux qu'il peint,
sa démarche tient à la fois de celle du sociologue et du chroniqueur, du metteur en scène
et du conteur. C'est en ce sens qu'il préfère à l'étiquette de peintre « naïf » que lui attribue
l'institution artistique, celle d'artiste « populaire » : Mon style est populaire pas seulement
parce qu'il est accessible, que les gens l'aiment beaucoup, mais parce qu'il est près du
peuple et le représente.
Abd Hanafi compte à son actif un peu plus d'une centaine d'expositions à travers le monde.
Il a reçu la Médaille des Arts de la Renaissance Française (1998), ainsi que de nombreux
hommages pour l'ensemble de son œuvre. Ses toiles figurent dans diverses collections privées
et publiques, dont celles du Musée canadien des civilisations, du Musée des beaux-arts de
Sherbrooke et Musée des beaux-arts de Göteborg en Suède.
http://www.hanafi-art.com
hanafi44@hotmail.com
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