C'est à la galerie Crescent, lors de son exposition d'art naïf en 1982, que j'ai découvert Hanafi. Je l'ai aimé dès le premier coup d'oeil. [...] Et pourtant, à plusieurs reprises, mystérieusement séduit, j'étais revenu vers ses tableaux lors de ma visite à la galerie. Peut-être était-ce cette vision renouvelée (nativus...) qu'il portait sur le Québec, ce pays nouveau où il avait immigré et qui, pourtant, avait si peu de rapport avec le lumineux soleil de sa terre d'origine, cette Tunisie où il était né en 1950. [...]

Or, chez Hanafi, ce sont d'autres raisons qui attirent de plus en plus les «amateurs» (au sens latin de amator : qui aime avec passion) et qui, comme l'écrit ce peintre, l'apprécient aussi bien à Montréal qu'à Göteborg, en Suède, qu'à Moncton, Sherbrooke ou même à Paris».

C'est à dix-huit ans qu'il eut la chance d'exposer - exposer jeune, pour un peintre, c'est une chance... redoutable. C'était ses premières armes. Depuis, il approfondi et surtout diversifie ses techniques; après la peinture, il aborde la sculpture, puis la gravure. Enfin, la mosaïque. C'est un artiste versatile, au vrai sens du mot.