Depuis longtemps, Hanafi a fait de la migration un mode de vie, une sorte d'état naturel
qui le pousse de pays en pays, de contrée en contrée. Sa quête ne semble pas finir,
à la mesure de sa soif de connaissances et de rencontres. Sa personnalité, son art portent
la trace de ces cultures, de ces êtres qu'il a côtoyés, connus, aimés.
Chacune de ses haltes a été l'occasion d'un travail intense révélant ses émotions, ses sentiments,
sa vision des choses, des lieux, des humains. Hanafi dit ce qu'il a aimé, les villes, les quartiers
où il a vécu, les personnes qu'il a rencontrées; et il le dit à sa manière, en couleurs, en sensibilité,
dans un style particulier de l'art naïf.
Ses travaux ont été exposés un peu partout où il est passé depuis 1968 : en Tunisie, en France,
en Allemagne, Tchécoslovaquie, en Norvège, en Suède, en Côte d'Ivoire, au Canada et aux États-Unis.
Hanafi (Abdelhamid hanafi) peint depuis l'âge de 8 ans et il n'a jamais cessé de le faire.
Artiste polyvalent, il s'intéresse à tout ce qui porte la marque de l'Être Humain. Sa renommée s'est
étendue au delà des frontières et lui a valu d'être accueilli par les galeries, les musées et les
universités les plus prestigieux.
Ses oeuvres font partie d'importantes collections : Musée des Beaux-Arts de Göteborg en Suède;
Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke au Canada; Musée d'art naïf de Paris en France;
Collections du Rroi et de la Reine de Suède, de l'ancien Premier ministre du Canada, M. Pierre
Elliot Trudeau, de l'ancien Premier ministre du Québec, M. René Lévesque, de M. Gunnar Strang,
architecte du modèle social suédois, de M. Peter Bronfman de Montréal, de M. Abdelmajid
Chaker de Tunisie, de la Société Snaab-Stans AB Suède; de KébecSon de Montréal, de
la Multinationale Atlas Copco de Stockholm, de la direction des Jeux Olympiques
de Calgary, de l'actrice Jean Peters, veuve du milliardaire américain Howard Hughes et de bien
d'autres encore à travers une vingtaine de pays.
La réputation de Hanafi lui a valu de figurer dans plusieurs livres d'art et il a fait l'objet d'une
grande quantité d'articles dans les revues spécialisés, les magazines et les journaux. Aussi,
plusieurs de ses oeuvres ont été reproduites en cartes postales et en page couverture de certains journaux.
Sa dernière halte l'a ramené à son pays d'origine : la Tunisie. Il nous livre ici, ses retrouvailles avec
le pays de son enfance : choc des images du souvenir avec celles d'aujourd'hui, déchirement et
émerveillement de l'artiste, nostalgie et découverte...
Abdelhamid Gmati (2)
Journaliste, La Presse de Tunisie